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Des dirigeables dans le ciel d’Île de France !

Les Verts franciliens ont rendu public hier, les conclusions de l’étude prospective relative au potentiel et à la faisabilité de la production de dirigeables gros porteurs en Ile-de-France, donnant  un état des lieux (benchmark) et des projets en cours. Une idée lancée voilà deux ans à l’occasion du débat budgétaire qui revient d’actualité avec l’augmentation des prix du pétrole : « Mode de transport rapide, de plus en plus fiable, encouragé par les bas prix du pétrole, jusqu’en 1974, l’avion à réaction a jusqu’ici totalement supplanté le dirigeable.

La situation a changée. La raréfaction des ressources pétrolières et la question climatique conduisent à envisager de nouvelles solutions de transport aérien.

Et on s’attend par ailleurs à éprouver les pires difficultés à augmenter la capacité d’accueil des infrastructures portuaires pour répondre à l’engorgement du trafic aérien » expliquaient ils en faisant ressortir les « avantages non négligeables » du dirigeable : Il n’a pas besoin d’aéroport, le décollage étant vertical, il n’a pas besoin de piste d’atterrissage, ce qui permet de rapprocher l’acheminement des marchandises et des personnes. Il a une plus grande capacité de charge qu’un Boeing 747 (qui peut transporter 134 tonnes), un Airbus 380 (150). La commande américaine (Le Pentagone ?)  pour un dirigeable gros porteur prévoit une charge utile de 500 tonnes. Il entraîne de faibles coûts de fabrication – inférieur d’environ de 35% à celui d’un avion de ligne  et d’exploitation -  la consommation de ses moteurs propulseurs (au gaz, moins cher et moins polluant que le kérozéne)  sera 5 à 6 fois inférieure à celle d’un avion de fret transportant la même charge utile. Il émet 6 fois moins de gaz à effet de serre que l’avion le moins polluant… Seules réserves à prendre en compte : la rareté de l’hélium, un lancement à court inenvisageable, quelques changements culturel et organisationnel dans le ciel francilien pour qu’il trouve sa place, sans compter qu’il n’a pas vocation à remplacer le train (ferroutage) dés lors  que celui-ci est possible. 

Évidemment, leur proposition a soulevé le scepticisme si ce n’est la franche hostilité de l’opposition UMP qui a rangée cette proposition dans les perles de l’exécutif de gauche dans son livre noir de la gestion socialiste des régions françaises. « Les élus UMP disent que les Verts puisent leurs idées chez Jules Verne et Tintin, raconte-t-il. Manque de chance pour eux, Verne et Hergé avaient raison. Je leur donne rendez-vous dans cinq ans… » rétorque Jean Marc Brulé, président de la Commission du développement Economique du Conseil Régional qui a fait voter une subvention de 50 000 € pour financer une filière sur l’industrie du dirigeable. Il estime que ce secteur pourrait représenter près de 10 000 emplois avant 10 ans. « Mais quand, dans 40 ans, il n’y aura plus de pétrole, on voudra continuer à voyager et à faire du fret ! » explique t-il. En tous les cas, les Verts ont le mérite de poser la question.

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